Ca y est 2026 arrive et, on ne sait pas vous, mais nous on a vraiment envie de débuter l’année de la meilleure des manières possibles. Et pour ça, quoi de mieux que d’aller se faire de belles expos ? Eh bien ça tombe bien parce que les musées parisiens ont bien décidé de démarrer cette année 2026 sur les chapeaux de roues en nous proposant des expos plus intéressantes les unes que les autres. Mais bon, on le sait, plus il y a de choix, plus c’est difficile de se décider. Alors on a décidé de faire un tour des différentes expos du moment pour vous préparer une sélection des 8 expositions à ne surtout pas rater à paris en Janvier 2026 !
1. Minimal : la Bourse de Commerce retrace un mouvement artistique qui a tout changé
📍 Adresse : Bourse de Commerce, 2 Rue de Viarmes, 75001 Paris
📅 Dates : Jusqu’au 19 janvier 2026
💶 Prix : 15 € (plein) / 10 € (réduit)
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Il ne reste que quelques jours pour profiter de l’exposition Minimal avant qu’elle ne tire sa révérence, et rater cet événement serait une véritable erreur pour quiconque s’intéresse à l’histoire de l’art.
L’accrochage orchestré par Jessica Morgan propose un retour aux sources fascinant de ce courant majeur des années 1960, prônant une économie de moyens radicale et une abstraction géométrique pure.
Loin de se cantonner à une vision occidentale, le parcours s’ouvre sur une perspective mondiale en intégrant le mouvement japonais Mono-ha ou des artistes du Moyen-Orient. On déambule ici au milieu de plus d’une centaine d’œuvres qui rejettent toute narration pour offrir une expérience physique directe avec l’espace.
C’est l’occasion ou jamais de voir dialoguer les pièces de la Collection Pinault avec des prêts prestigieux de la Dia Art Foundation avant le démontage définitif.
2. My name is Orson Welles : la Cinémathèque célèbre un monstre sacré du cinéma
📍 Adresse : Cinémathèque Française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris
📅 Dates : Jusqu’au 18 janvier 2026
💶 Prix : 14 € (expo seule) / 16 € (avec Musée Méliès)
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Célébrer le quarantième anniversaire de la disparition d’un monstre sacré du cinéma exigeait un événement à la hauteur, et la Cinémathèque a relevé le défi avec brio.
Eh oui, quarante ans après sa disparition, Orson Welles a droit à l’hommage qu’il mérite. La Cinémathèque française a rassemblé pas moins de 400 pièces pour retracer la carrière de ce génie qui a réalisé Citizen Kane à seulement 25 ans. Photos, archives, affiches, extraits vidéo : c’est une plongée totale dans l’univers du cinéaste.
Mais la vraie surprise, c’est la découverte d’une quarantaine de dessins et sculptures réalisés par Welles lui-même.
On connaissait l’acteur, le réalisateur, le producteur, mais l’artiste plasticien, beaucoup moins. L’expo raconte aussi les zones d’ombre : les projets avortés, les conflits avec Hollywood, les dernières années difficiles. C’est dense, c’est riche, et c’est passionnant. Par contre, on ne va pas se mentir : une connaissance préalable de sa filmographie aide vraiment à apprécier le parcours. Les néophytes risquent de se sentir un peu perdus. Réservation de créneau obligatoire.
3. I dreamt of you in colours : la claque artistique signée Otobong Nkanga au Musée d’Art Moderne
📍 Adresse : Musée d’Art Moderne de Paris, 11 avenue du Président Wilson, 75116 Paris
📅 Dates : Jusqu’au 22 février 2026
💶 Prix : 13 € (plein) / 11 € (réduit)
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Voilà une expo qui fait du bien. Le MAM Paris offre enfin à Otobong Nkanga la monographie qu’elle mérite dans la capitale, et franchement, c’est un petit événement. Cette artiste nigériane installée à Anvers développe depuis les années 90 un travail absolument fascinant qui mêle installations, tapisseries, peintures et même poésie. Son truc à elle ? Explorer les connexions entre l’humain et la Terre, qu’elle considère comme un corps vivant à part entière.
Le parcours est particulièrement bien ficelé : on navigue entre des œuvres récentes et des dessins anciens jamais montrés au public. Certaines installations ont été spécialement réactivées pour l’occasion, ce qui donne à l’ensemble une fraîcheur bienvenue. Les pièces viennent de collections prestigieuses comme le Centre Pompidou ou la Fondation Beyeler, mais aussi directement de l’atelier de l’artiste.
C’est le genre d’expo où on ressort avec plein de questions sur notre rapport à l’environnement, et ça fait réfléchir longtemps après. La nocturne du jeudi jusqu’à 21h30 est parfaite pour une visite au calme.
4. Playing with Fire : quand la pianiste Yuja Wang débarque en hologramme à la Philharmonie
📍 Adresse : Cité de la musique – Philharmonie de Paris, 221 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris
📅 Dates : Jusqu’au 3 mai 2026
💶 Prix : De 7 € à 15 €
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Alors sur ce coup là, on avoue, on ne savait pas trop à quoi s’attendre. Et au final, c’est une vraie claque. La Philharmonie propose un truc complètement dingue : assister à un récital de la virtuose Yuja Wang… en réalité virtuelle. On enfile un casque VR, et là, magie : la pianiste apparaît devant nous en hologramme, tandis qu’un vrai piano Steinway Spirio joue tout seul, reproduisant exactement son toucher en temps réel.
Le programme de 40 minutes traverse l’histoire de la musique classique, de Bach à Stravinsky. Mais ce qui rend l’expérience vraiment unique, c’est qu’on peut se balader librement autour du piano, et surtout, en s’approchant, on entre dans une zone sonore où on entend les pensées de Yuja Wang, ses anecdotes personnelles, ses murmures, et même ses battements de cœur. Franchement troublant.
Et comme si ça ne suffisait pas, le parfumeur Francis Kurkdjian a créé huit fragrances qui accompagnent chaque morceau. On ressort de là un peu sonné, mais émerveillé. Attention, c’est déconseillé aux moins de 12 ans.
5. Dinosaures, l’expérience immersive : retour 66 millions d’années en arrière à l’Atelier des Lumières
📍 Adresse : L’Atelier des Lumières, 38 Rue Saint-Maur, 75011 Paris
📅 Dates : Jusqu’au 8 mars 2026
💶 Prix : À partir de 11 €
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Voilà l’expo parfaite pour y aller en famille. L’Atelier des Lumières nous embarque 66 millions d’années en arrière grâce à des projections 360 degrés absolument spectaculaires. Le contenu est tiré de la série Planète Préhistorique d’Apple TV, et c’est Gérard Lanvin qui prête sa voix à cette odyssée préhistorique de 50 minutes.
On suit le quotidien des dinosaures : le T. rex en chasse, les Isisaurus qui pondent, les combats entre ptérosaures. La bande originale signée Hans Zimmer ajoute une dimension épique à l’ensemble. Ce qui est bien, c’est que l’expérience reste accessible dès 6 ans, même si certaines scènes de prédation peuvent impressionner les plus petits. Un Atelier des Enfants interactif complète la visite pour les plus jeunes.
On bouge, on regarde partout, et on apprend plein de trucs sans s’en rendre compte. Vraiment efficace.
6. Momies : le Musée de l’Homme bouscule les idées reçues sur la momification
📍 Adresse : Musée de l’Homme, 17 Place du Trocadéro, 75116 Paris
📅 Dates : Du 19 novembre 2025 au 25 mai 2026
💶 Prix : 12 € – 15 €
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On associe souvent les momies à l’Égypte antique, mais cette expo prouve que la momification est une pratique bien plus ancienne et bien plus répandue qu’on ne le croit. Le Musée de l’Homme nous fait voyager sur 9 000 ans et aux quatre coins du globe : des Chinchorros du Pérou-Chili aux îles Canaries, en passant par… l’Auvergne. Oui, oui.
Chaque chapitre se concentre sur un défunt momifié dont on retrace l’identité et l’histoire. C’est à la fois fascinant et un peu troublant. L’expo analyse les techniques de conservation, les croyances religieuses et les hiérarchies sociales révélées par ces pratiques. Elle pose aussi des questions éthiques sur le rôle des musées dans l’exposition de restes humains. Des œuvres contemporaines viennent dialoguer avec les pièces archéologiques. Attention : certains objets et corps peuvent être difficiles à regarder.
C’est une expo pour un public averti, pas forcément adaptée aux plus jeunes ou aux âmes sensibles.
7. Rodin, dessins libres : le Musée Rodin révèle une facette méconnue du maître sculpteur
📍 Adresse : Musée Rodin, 77 rue de Varenne, 75007 Paris
📅 Dates : Du 13 décembre 2025 au 1er mars 2026
💶 Prix : 14 €
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On connaît Rodin pour ses sculptures monumentales : Le Penseur, Le Baiser, La Porte de l’Enfer… Mais le bonhomme était aussi un dessinateur passionné, et c’est cette facette que le Musée Rodin met en lumière avec près de 70 œuvres sur papier rarement montrées au public.
Le parcours chronologique permet de suivre l’évolution stylistique de l’artiste, de ses années de formation à sa maturité. On découvre ses expérimentations sur la couleur, ses aplats parfois surprenants, sa fascination pour le corps féminin et les figures en mouvement. Ce qui frappe, c’est que Rodin considérait le dessin comme un art à part entière, pas comme une simple étape préparatoire. « Mes dessins sont la clé de mon œuvre », disait-il. L’expo est assez courte, donc on conseille vraiment de continuer avec les collections permanentes pour avoir une vision complète du travail du maître. C’est le combo parfait pour une après-midi culturelle.
8. Gerhard Richter : la Fondation Louis Vuitton accueille une rétrospective monumentale
📍 Adresse : Fondation Louis Vuitton, 8 Avenue du Mahatma Gandhi, 75116 Paris
📅 Dates : Du 17 octobre 2025 au 2 mars 2026
💶 Prix : De 5 € à 32 €
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On ne pouvait pas terminer cette sélection sans aborder l’expo événement de la saison. La Fondation Louis Vuitton consacre une rétrospective colossale à Gerhard Richter, l’une des figures les plus importantes de l’art contemporain mondial. Et quand on dit colossale, on ne rigole pas : 275 œuvres réparties sur l’ensemble des espaces de la Fondation, couvrant plus de 60 ans de création, de 1962 à 2024. C’est tout simplement la première exposition à offrir une vision aussi exhaustive de son travail. Autant le dire tout de suite : il va y avoir du monde.
Né à Dresde en 1932, Richter a quitté la RDA en 1961 pour s’installer à Düsseldorf puis Cologne. Ce qui rend son œuvre fascinante, c’est son refus obstiné de se laisser enfermer dans un style. Peintures figuratives, abstractions monumentales, sculptures en verre et acier, aquarelles, photographies retravaillées : le parcours traverse tout ça sans jamais perdre le fil. On retrouve des pièces emblématiques comme 4900 Farben, Cage, Birkenau ou le fameux cycle 18 octobre 1977. Le parcours chronologique, découpé par décennies, permet de saisir les ruptures et les continuités d’un artiste qui n’a jamais cessé de questionner ce que signifie peindre aujourd’hui.
Ce qui frappe, c’est cette tension permanente entre figuration et abstraction, entre le contrôle et le hasard. Richter ne peint jamais directement d’après le réel : il passe toujours par des images médiatisées (photos, documents, dessins), qu’il floute, efface, superpose au pinceau, au couteau ou au racloir. Après avoir arrêté la peinture en 2017, il s’est tourné vers le dessin, et l’expo lui consacre des salles entières. Petit conseil : téléchargez l’application gratuite de la Fondation pour préparer la visite, et profitez des micro-visites guidées incluses dans le billet. L’expo est ouverte tous les jours de 10h à 20h, ce qui laisse le temps d’y aller en semaine pour éviter la cohue du week-end.