Quand on se balade dans Paris, on est très souvent ébloui par la beauté des façades haussmanniennes et la splendeur des monuments emblématiques. Mais on a tendance à oublier que, derrière ces façades qui en mettent plein la vue, la capitale regorge d’inombrables secrets et d’histoires fascinantes. Et parmi ces secrets figurent 3 rues au passé troublant qui seraient maudites !

1. La rue Erlanger, théâtre de drames successifs dans le 16e arrondissement

Nichée au cœur du prestigieux 16e arrondissement, la rue Erlanger traîne derrière elle une réputation de rue maudite.

Et pour cause, plusieurs tragédies qui ont marqué les esprits des parisiens s’y sont déroulées à peu de temps d’intervalle :

  • En 1975, le chanteur Mike Brandt met fin à ses jours en se défenestrant du 6e étage d’un immeuble situé au numéro 6.
  • Six ans plus tard, un drame sordide secoue le numéro 10 : Issei Sagawa, un étudiant japonais, assassine une jeune Néerlandaise avant de la découper et de consommer certaines parties de son corps.
  • Enfin, en février 2019, un incendie criminel provoque la mort de 10 personnes et fait 96 victimes.

Ces événements tragiques ont contribué à forger la sinistre réputation de cette rue parisienne.

2. Le 1 bis rue de Bièvre, l’adresse ensorcelée où il est interdit de construire

Direction le 5e arrondissement et la rue de Bièvre, où se trouve une adresse pour le moins inhabituelle.

Au numéro 1 bis, un arrêté préfectoral interdit formellement de construire ou d’habiter. La légende raconte qu’autrefois, une auberge nommée « Chez Hubert » occupait les lieux.

Un soir, le patron surprend un inconnu en train de lire les cartes à sa femme. Menaçant de lâcher son chien sur l’étranger, ce dernier quitte les lieux non sans murmurer une malédiction.

Dès lors, une série de malheurs s’abat sur l’auberge : le chien meurt subitement, suivi de près par le patron terrassé par une maladie mystérieuse.

Pendant l’Occupation, des soldats allemands y trouvent également la mort, foudroyés par un mal inconnu.

Enfin, lorsque la mairie entreprend des travaux de démolition, les ouvriers tombent malades les uns après les autres, contraignant à l’abandon du chantier.

Aujourd’hui, seuls un arbre et une porte condamnée occupent cet espace maudit.

3. La rue de l’Hôtel de Ville, anciennement connue comme la rue la plus maudite de Paris

Située dans le 4e arrondissement, la rue de l’Hôtel de Ville cache un passé tourmenté qui lui a valu, pendant longtemps, le titre peu enviable de rue la plus maudite de la capitale.

Initialement appelée « rue de la Foulerie » au Moyen Âge en raison de la présence de nombreux foulons, elle fut rebaptisée « rue de la Mortellerie » en référence aux morteliers qui y produisaient du plâtre à partir de pierre, profitant de la proximité de la Seine.

En 1832, lors de la deuxième vague de choléra qui frappe violemment Paris, le quartier de Saint-Merri, proche de la Seine, est particulièrement touché. La rue de la Mortellerie enregistre à elle seule 671 décès, soit 6,4% de sa population. Un véritable fléau qui marque les esprits et contribue à forger sa réputation maudite.

Les révoltes ouvrières de 1848, connues sous le nom de « journées de Juin« , viennent ajouter une page sanglante à l’histoire de cette rue. Suite à la fermeture des ateliers nationaux, de violents affrontements éclatent dans toute la ville, faisant plus de 4 000 morts. La rue de la Mortellerie devient l’un des épicentres de ces événements tragiques, ses pavés se couvrant de cadavres et de sang.

Face à cette accumulation de malheurs, le nom « rue de la Mortellerie » devient synonyme de malédiction pour les habitants du quartier. Ces derniers réclament alors un changement de nom pour tenter d’effacer cette connotation négative. C’est ainsi que la rue est rebaptisée « rue de l’Hôtel de Ville« , nom qu’elle porte encore aujourd’hui.

Alors, si vous vous promenez dans ces rues, prenez le temps de vous imprégner de leur histoire. Derrière ses façades, se cachent les vestiges d’un passé tumultueux qui ont fait d’elles de véritables rues maudites. Un héritage invisible mais bien présent, rappelant que chaque coin de la capitale recèle son lot de secrets et de mystères.