En vous promenant dans les rues de Paris, vous pensez sûrement passer devant des immeubles d’habitation ordinaires. Pourtant, derrière certaines de ces façades se cachent en réalité des bâtiments bien différents. La capitale compte en effet plusieurs faux immeubles, dont l’apparence extérieure n’est qu’un leurre. Zoom sur ces édifices qui trompent les passants et sur les secrets qu’ils dissimulent.

Des immeubles factices aux quatre coins de Paris

On trouve ces fausses façades un peu partout dans la ville, du 2ème au 19ème arrondissement. Vous êtes d’ailleurs sûrement déjà passé(e) devant sans vous rendre compte qu’il s’agissait en réalité de simples trompe l’œil.

Et c’est normal, on s’est tous fait avoir ! Rue d’Aboukir, rue Quincampoix, rue La Fayette… Elles se fondent dans le décor haussmannien avec leurs fenêtres, balcons et portes cochères.

Mais en y regardant de plus près, on remarque quelques détails troublants : des portes d’entrée sans poignée ni digicode, des panneaux d’interdiction de stationner, des murs noircis. Tous les indices d’une supercherie architecturale orchestrée par… La RATP (mais pas que) !

La RATP, propriétaire de plusieurs faux immeubles

Beaucoup de ces façades factices appartiennent en fait à la RATP. Dissimulées derrière, on trouve souvent des installations techniques comme des bouches d’aération ou des sous-stations électriques pour le métro et le RER.

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La régie des transports a voulu que ces équipements s’intègrent au mieux dans le paysage urbain, quitte à créer de toutes pièces des extérieurs d’immeubles.

Le plus impressionnant : le 145 rue La Fayette

145 lafayette

Le cas le plus spectaculaire est sans doute celui du 145 rue La Fayette, dans le 10ème arrondissement.

Derrière la façade d’origine conservée à l’identique se cache en réalité un énorme puits de ventilation pour le RER B, installé au début des années 1980. Tout l’intérieur de l’immeuble a été évidé pour laisser place à cette cheminée géante invisible depuis la rue.

29 rue Quincampoix : un vrai trompe-l’oeil

129 quincampoix

Autre exemple marquant, le 29 rue Quincampoix dans le 4ème. Cette fois, on n’a même pas cherché à recréer une façade réaliste mais on a recouvert le bâtiment d’un pur trompe-l’oeil.

Derrière ce décor peint se cache une tour de ventilation de la voirie souterraine des Halles. Difficile de ne pas se laisser prendre au piège quand on passe devant !

Mais ces 2 façades ne sont pas les seules de Paris, il y en a d’autres…

Les principales fausses façades parisiennes

Paris comporte plusieurs de ces immeubles factices mais parmi les plus connus de la capitale figurent notamment les suivants :

Ceux qui cachent des installations électriques

  • 53 rue des Archives, 3e arrondissement : transformateur EDF
  • 27 rue Bergère, 9e arrondissement : transformateur EDF
  • 14 rue Duvergier, 19e arrondissement : transformateur EDF

Ceux qui cachent de la ventilation RATP

44 aboukir

  • 44 rue d’Aboukir, 2e arrondissement : puits de ventilation
  • 3 rue de l’Aqueduc, 10e arrondissement : bouche de ventilation du RER D et B
  • 174 rue du Faubourg-Saint-Denis, 10e arrondissement : puits de ventilation du RER E
  • 145 rue La Fayette, 10e arrondissement : puits de ventilation du RER B
  • 54 rue des Petites Écuries, 10e arrondissement : bouche de ventilation du RER D et B
  • 141 boulevard Diderot, 12e arrondissement : puits de ventilation
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Celui qui cache la ventilation de la voirie souterraine des Halles

  • 29 rue Quincampoix, 4e arrondissement : cheminée de ventilation

Des installations techniques bien camouflées

Ces immeubles factices nous rappellent que sous ses airs de carte postale, Paris reste une ville vivante et fonctionnelle.

En dissimulant ainsi certains équipements indispensables mais peu esthétiques, la capitale préserve son image et son patrimoine. Même si pour cela, il faut parfois berner un peu les promeneurs ! Alors la prochaine fois que vous déambulerez dans les rues parisiennes, ouvrez l’oeil, une façade anodine peut en cacher une autre…