La RATP a publié son bilan de ponctualité pour les neuf premiers mois de 2025. Et les résultats sont plutôt encourageants pour le métro parisien. Sur les 14 lignes du réseau, 11 dépassent leurs objectifs de régularité. Un succès que la régie attribue en grande partie aux récents travaux de modernisation. Les lignes automatiques (1, 4 et 14) ainsi que les lignes 2, 5 et 10 atteignent même un taux de ponctualité de 100 % en heure de pointe.

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La ligne 6, lanterne rouge du réseau

Mais dans ce tableau presque parfait, une ligne fait tâche : la ligne 6. Avec seulement 90 % de ponctualité sur la période, elle se classe comme la moins régulière du métro parisien.

Un score en dessous de son objectif fixé à 92 %. Derrière elle, on retrouve les lignes qui peinent habituellement à tenir leurs horaires (et là, il n’y a aucune surprise) : la 13, la 12 et la 8.

À noter également la dégradation notable de la ligne 9, qui chute à 92 % (-5 points) en raison d’une forte surcharge.

Malgré tout, aucune ligne ne descend sous la barre des 90 % selon ce premier bilan de l’année. Donc c’est quand même plutôt positif.

Des causes de retard multiples

Mais on le sait, sur un réseau de transports en communs aussi tentaculaire que celui de Paris, il est difficile de tenir une ponctualité sans faille, tant les aléas sont nombreux.

En effet, plusieurs facteurs expliquent ces retards à répétition. Parmi les perturbations les plus fréquentes, on retrouve :

  • Les incidents d’exploitation
  • Les colis abandonnés
  • Les malaises voyageurs
  • Les accidents sur les voies
  • Les pannes techniques (signalisation, alimentation électrique, freins d’urgence)

La vétusté du matériel de certaines lignes laisse présager que la situation ne s’améliorera pas avant l’arrivée de nouvelles rames, prévue autour de 2030.

En attendant certaines lignes subissent plus d’incidents que d’autres…

Le palmarès des lignes les plus incidentogènes

Sans surprise, la ligne 13 arrive largement en tête avec 256 incidents majeurs recensés (arrêts supérieurs à 4 minutes).

Elle devance la ligne 8 et ses 154 incidents, qui reste l’une des plus perturbées du réseau.

Étonnamment, la ligne 4, plutôt ponctuelle, complète ce podium avec 143 incidents, malgré une automatisation récente.

Les lignes automatiques, reines de la régularité

À l’inverse, les lignes automatiques tirent leur épingle du jeu. La ligne 14 compte très peu de journées perturbées. Et la ligne 1, pourtant l’une des plus fréquentées, se montre quasi aussi performante.

L’automatisation de ces lignes assure en effet une gestion plus stable, moins de pannes et des interventions plus rapides en cas de problème.

Alors certes, le métro parisien n’est pas encore un modèle de ponctualité. Mais dans l’ensemble, le réseau s’améliore d’année en année. De quoi (presque) nous réconcilier avec ces transports en commun qu’on aime tant critiquer !

 

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