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GregorySi vous êtes comme nous, ce mois d’octobre vous donne sûrement envie d’aller arpenter les expos parisiennes. Le problème c’est que si notre curiosité est sans limite, notre portefeuille, lui, ne peut pas toujours supporter notre avidité de culture. Heureusement, il n’est pas toujours obligé de se ruiner pour aller voir de très belles expositions à Paris. Et pour vous le prouver, on vous a sélectionné 7 expositions gratuites à ne surtout pas rater à Paris en octobre !
1. Need : Berlinde De Bruyckere nous happe dans les méandres du corps et de l’âme
📍 Adresse : Galleria Continua, 87 rue du Temple, 75003 Paris
📅 Dates : Du 10 octobre au 30 décembre 2025
💶 Prix : Entrée gratuite
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On ne sort pas indemne d’une expo de Berlinde De Bruyckere. Avec Need, la sculptrice belge nous emporte dans les tréfonds de la condition humaine, au plus près de la chair, de la souffrance et de la mort. Un voyage cathartique, entre Éros et Thanatos, porté par des œuvres d’une puissance brute et viscérale.
Moulages en cire hyperréalistes, peaux animales, bois tourmentés… De Bruyckere ne fait rien dans la dentelle. Son esthétique dérangeante, quasi charnelle, vient titiller notre part d’humanité la plus enfouie. L’immense Palindroom, jument fantôme en cire, attire et repousse à la fois. Les Glassdomes, bustes figés sous cloche, évoquent avec poésie notre fragilité existentielle.
Mais au-delà de l’effroi, l’artiste insuffle aussi une forme d’espoir, de résilience face au chaos du monde. Sa nouvelle Madonna del Parto, inspirée d’une fresque de Piero della Francesca, embrasse le cycle de la vie dans un élan quasi mystique. De quoi repartir chamboulé, mais curieusement apaisé.
2. L’équilibre du carré : Gaston Paris cadre avec humour le Paris des années 30-50
📍 Adresse : Galerie Roger-Viollet, 6 rue de Seine, 75006 Paris
📅 Dates : Du 2 octobre 2025 au 17 janvier 2026
💶 Prix : Entrée libre
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Si vous aimez l’odeur des vieux négatifs et la magie des clichés en noir et blanc, foncez voir Carré à la galerie Roger-Viollet. Cette expo dévoile 58 tirages vintages signés Gaston Paris, photographe humaniste injustement méconnu. Et quel bonheur de se plonger dans son regard malicieux sur le Paris d’antan !
Gaston Paris, c’est un peu l’ancêtre d’Henri Cartier-Bresson ou de Robert Doisneau. Un amoureux de la ville lumière, qui sillonne ses rues avec un œil espiègle et poétique. Ouvriers au travail, scènes de rue insolites, portraits de stars, coulisses des cabarets… Chaque photo capte un instant suspendu avec un sens aiguisé de la composition.
Le clou du spectacle ? Tous les clichés sont cadrés au format carré, contrainte artistique qui donne une cohérence graphique à l’ensemble. On croirait presque voir un feed Instagram des fifties ! Idéal pour s’offrir un voyage dans le temps en deux coups d’obturateur. Un pur régal nostalgique et esthétique.
3. Voir la mer : l’expo qui nous immerge dans les flots tourmentés de l’océan au Maif Social Club
📍 Adresse : Maif Social Club, 37 rue de Turenne, 75003 Paris
📅 Dates : Du 11 octobre 2025 au 25 juillet 2026
💶 Prix : Entrée libre
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Voir la mer, l’expo événement du Maif Social Club, n’a rien d’une joyeuse croisière en Méditerranée. Et pourtant, une fois embarqué dans ses flots tourmentés, impossible d’en décrocher. Pendant plus de 9 mois, 15 artistes contemporains secouent notre conscience écologique à travers des œuvres aussi fascinantes qu’alarmantes.
Ici, l’océan n’est plus cet éden azuré qui peuple nos rêves d’évasion. C’est une entité vivante, belle mais fragile, menacée par les assauts incessants de l’Homme. Montée des eaux, pollution plastique, pêche intensive… Les artistes exposés explorent tous les maux qui rongent les mers du globe. Et ça fait froid dans le dos.
L’autre force de l’expo ? Son dialogue constant entre art et science. Chaque œuvre s’accompagne d’infos percutantes sur la biodiversité marine ou les enjeux géopolitiques des océans. De quoi redonner du sens à des concepts parfois nébuleux comme le dérèglement climatique ou l’acidification des eaux. Un superbe plaidoyer visuel pour éveiller nos consciences.
4. Europa Experience : la mode durable comme nouvelle frontière créative
📍 Adresse : Europa Expérience, 28 place de la Madeleine, 75008 Paris
📅 Dates : Du 1er au 31 octobre 2025
💶 Prix : Entrée gratuite
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On ne va pas se mentir, la mode et l’écologie, ça fait rarement bon ménage. Entre fast-fashion, gaspillage et scandales sociaux, l’industrie textile a du pain sur la planche pour redorer son blason. Mais chez Europa Experience, on a décidé de prendre le problème à bras-le-corps avec l’expo 28 visions de la mode durable. Et le résultat est aussi inspirant que rafraîchissant !
Le concept ? Réunir 28 créateurs européens qui bousculent les codes de la mode à travers des démarches innovantes et responsables. Upcycling, éco-conception, matériaux bio-sourcés… Ici, on repense la mode de A à Z pour lui donner un avenir plus vert. Les pièces exposées sont toutes plus bluffantes les unes que les autres, à l’image d’une robe portée par Lady Gaga ou de vêtements comestibles (si si, on vous jure).
Mais au-delà de l’aspect artistique, c’est toute une réflexion sur l’impact écologique et social du secteur qui se déploie. Chaque créateur partage sa vision d’une mode plus juste, locale et circulaire. De quoi repartir avec des idées plein la tête et l’envie de mieux consommer.
5. Tout ce qui reste : La galerie Vallois nous plonge dans l’univers déroutant d’Arman
📍 Adresse : Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, 33 et 36 rue de Seine, 75006 Paris
📅 Dates : Du 12 septembre au 27 octobre 2025
💶 Prix : Entrée gratuite
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Arman, si ce nom ne vous dit rien, foncez à la galerie Vallois pour découvrir ce génie français trop méconnu. Avec Tout ce qui reste, Bernard Blistène (ex-directeur du Centre Pompidou) rend un vibrant hommage à ce pionnier du Nouveau Réalisme, disparu en 2005. Une plongée grisante dans un univers artistique aussi déroutant que visionnaire.
Chez Arman, rien ne se perd, tout se transforme. Ce grand alchimiste des objets a fait de l’accumulation et de la destruction ses matières premières. Vieilles bagnoles compressées, amas d’outils rouillés, instruments démembrés… Chaque œuvre porte un regard ironique sur notre société de consommation et notre rapport à la possession. Un questionnement précurseur sur l’obsolescence programmée et le devenir de nos déchets.
Laissez-vous happer par ce cabinet de curiosités contemporain, vous en ressortirez chamboulé !
6. Vera Fotografia : Gianni Berengo Gardin ou la photographie comme acte de résistance
📍 Adresse : Galerie Polka, Cour de Venise, 12 Rue Saint-Gilles, 75003 Paris
📅 Dates : Jusqu’au 25 Octobre
💶 Prix : Entrée gratuite
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« Une image vaut mille mots ». Cet adage, Gianni Berengo Gardin l’a fait sien tout au long de sa prolifique carrière. Jusqu’à sa disparition en 2025, ce maître du noir et blanc n’a eu de cesse de capturer le réel dans ce qu’il a de plus authentique et de plus poignant. Un engagement sans faille pour une « vraie photographie » (Vera Fotografia) que la galerie Polka célèbre aujourd’hui avec ferveur.
À travers 18 clichés emblématiques, tirés selon des procédés rares, l’exposition retrace le parcours d’un homme épris d’humanité. Des ouvriers aux communautés roms en passant par les paysans italiens, Berengo Gardin a toujours porté son regard sur les invisibles, les marginaux, les laissés-pour-compte. Une photographie sociale et engagée, qui témoigne sans artifice des réalités de son temps.
Mais son œuvre est loin de se résumer à une simple chronique documentaire. Chaque image est empreinte d’une poésie brute, d’une beauté âpre qui saisit au cœur. Comme si Berengo Gardin avait réussi à capter l’âme de ses sujets au-delà de leur simple apparence. Un travail d’orfèvre magnifiquement mis en lumière par les écrits de personnalités qui l’ont côtoyé. Un must pour tous les amoureux de photographie humaniste.
7. The Horse Nation : Simon Vansteenwinckel dévoile l’âme équestre des Sioux Lakotas
📍 Adresse : Galerie Polka, Cour de Venise, 12 Rue Saint-Gilles, 75003 Paris
📅 Dates : Du 11 septembre au 25 octobre 2025
💶 Prix : Entrée gratuite
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Direction les grandes plaines du Dakota avec The Horse Nation, la nouvelle expo photo qui secoue la galerie Polka. Primé par le prestigieux Prix La Cense (sous la houlette de Viggo Mortensen himself), le belge Simon Vansteenwinckel nous embarque pour une chevauchée spirituelle et politique en terre Sioux. Un voyage initiatique qui ne vous laissera pas indemne.
Chaque année, la tribu Lakota commémore le massacre de Wounded Knee (1890) à travers une traversée équestre de 450 km. Un rituel de mémoire et de résistance que Vansteenwinckel a suivi dans des conditions extrêmes. Ses images, d’une beauté à couper le souffle, nous plongent au cœur de cette marche symbolique. Entre brume fantomatique et explosions de lumière, les cavaliers Sioux semblent comme figés hors du temps.
Mais au-delà de la prouesse esthétique, c’est toute la puissance mémorielle et identitaire de ce périple que le photographe parvient à retranscrire. Chaque cliché raconte l’histoire d’un peuple, d’un territoire, d’une spiritualité. Les chevaux, compagnons sacrés des Lakotas, y apparaissent comme des messagers entre les vivants et les morts. Une plongée envoûtante dans l’âme d’une nation que l’on connaît trop peu.
